Alexandre Michel (Responsable d’opération, protohistorien, Service d’Archéologie Préventive du Département de l’Allier, Conseil Départemental de l’Allier, 1 avenue Victor Hugo BP1669, 03 000 Moulins. Chercheur associé Arar UMR5138, membre du PCR « Le pays de Gannat de la Protohistoire à l’Antiquité » sous la direction de David Lallemand et Pierre-Yves Milcent)
Le présent article se propose d’exposer les premiers et principaux volets d’un projet collectif de recherche portant sur la production, les modalités de consommation et la diffusion des parures annulaires en schiste bitumineux, issus des complexes artisanaux de l’Allier. Il constitue également l’occasion d’offrir une liste bibliographique relativement complète sur le sujet.
Introduction
Dans la continuité des recherches menées dans le cadre d’un Master (Michel 2006) et d’une activité d’archéologie préventive et programmée, en tant que spécialiste du sujet (Baucheron et al. 2009a ; Baucheron et al. 2009b ; Baucheron et al. 2009c ; Delrieu et al. 2022 ; Michel 2011 ; Michel 2015), est proposé d’engager une reprise des travaux sur les complexes d’ateliers de fabrication de parures annulaires en schiste bitumineux de Buxières-les-Mines et de Montcombroux-les-Mines, tous deux situés dans l’Allier. À une étude de la chaîne opératoire se couplera celle de la diffusion des anneaux, perles et bracelets sur les sites de consommation durant toute la Protohistoire, d’un point de vue local, régional et au-delà.
Parmi les différents matériaux employés en Europe occidentale pour la réalisation de parures annulaires, les artisans des âges des Métaux ont choisi une roche tendre, organo-minérale, d’origine fossile, souvent nommée à tort « lignite », désormais déterminée comme schiste bitumineux, ou sapropélite, que l’on regroupe sous le terme générique de matière organique fossilisée ou fossile (Ligouis 2006). Cette m.o.f. est exploitable à l’état naturel sous forme d’affleurements de surface, et se délite aisément en plaque.
Un grand nombre de gisements sont recensés en France. Plusieurs d’entre eux ont des âges géologiques différents allant du Carbonifère au Miocène. Par exemple, les gisements de schistes bitumineux du Massif Central qui nous intéressent ici, sont de l’âge Permien. On connaît également des gisements de schistes datés cette fois du Stéphanien dans les bassins de Vendes (Cantal), de Rayran (Var), et de Blanzy-Montceau (Saône-et-Loire). D’autres gisements sont présents de la Lorraine à la Franche-Comté et sur la bordure orientale du massif du Morvan : ces schistes sont à Posidonies et sont datés du Lias. Des schistes bitumineux du Crétacé supérieur sont également connus en Ardèche (Barrabe et Feys 1965).
En Europe, d’autres gisements de ce type ont été localisés en Écosse, en Estonie, en Allemagne et en Bohême (Venclova 1991 ; Venclova 1992) mais le plus connu étant le « charbon » de la baie de Kimmeridge sur le littoral sud de l’Angleterre (Cox et Mills 1991 ; Cunliffe et Phillipson 1955).
1. Géologie et techniques artisanales
La majorité des gisements de schiste bitumineux du département de l’Allier sont présents au sommet des bassins houillers. Ils forment des lambeaux circonscrits, généralement peu étendus. La nature des débris organiques conservés prouve que ses formations se sont cristallisées en eaux douces. Ils se sont déposés dans les dépressions plus ou moins profondes des terrains primitifs, délimitant des anciens lacs particuliers d’où le terme de « bassin » employé pour le mode de formation des terrains houillers. Les roches constitutives des bassins houillers sont quasi exclusivement composées de grès et d’argiles schisteuses. Le grès est généralement dominant à la base de la formation alors que les schistes se retrouvent plutôt en surface, dans les couches supérieures. Le terrain houiller dans le département de l’Allier forme six bassins principaux (Boulanger 1844), suivant l’axe du grand sillon houiller du centre de la France : le bassin de Commentry, de Doyet, de Buxières-les-Mines et de la vallée de l’Aumance, de Meaulne et la vallée du Cher, de la Queune, et de Bert-Montcombroux-les-Mines.
Le terrain houiller de Bert-Montcombroux-les-Mines renferme beaucoup de schistes bitumineux, analogues à ceux des autres bassins houillers. Comme eux ils sont noirs et assez consistants, ils se laissent aisément entamer au couteau. Sur la commune de Montcombroux-les-Mines, ils sont facilement observables à l’état naturel.
Dans la partie occidentale du département, la partie visible du bassin houiller de la vallée de l’Aumance forme une bande allongée de 9 à 10 km, depuis la forêt de Dreuille jusqu’à Gipcy. Les schistes bitumineux du bassin de l’Aumance sont présents dans la zone de confluence des rivières du Bandais et du Morgon.
Les schistes exploités dans l’Allier sont tous bitumineux, bien qu’il n’existe pas une homogénéité sur tout le territoire. Issus des filons de houilles, les matériaux sont visuellement variables. Les colorations varient aisément du noir au gris, avec des reflets parfois bleutés ou verdâtres. Plus encore, même si les litages internes sont identiques, les matières exploitables n’ont pas toujours les mêmes qualités plastiques, ce qui est fondamental pour un tailleur-artisan spécialisé dans le façonnage de parures annulaires de plus ou moins petites dimensions. Ces considérations techniques et esthétiques donnent des indices sur les éventuels lieux d’extraction privilégiés par les communautés d’artisans et donc sur les choix d’implantation des ateliers. La qualité d’un gisement en pente est différente de celle d’un gisement en cuvette, où les veines exploitables sont plus profondes. La volonté d’exploiter tel ou tel matériau dépend également de la destination finale des objets.
Des schistes sont utilisés dès le Néolithique pour la confection de parures annulaires (Auxiette 1989 ; Fromont 2008 ; Praud et al. 2003) mais ils ne sont pas d’origine métamorphique et non spécifiquement bitumineux. L’artisanat qui nous intéresse se développe au moins depuis l’âge du Bronze jusqu’à la toute fin du second âge du Fer. Si la technique de fabrication perdure au cours du temps, la typologie des bracelets, des anneaux et des perles a cependant évolué en fonction des goûts et besoins de chaque période.
D’une façon générale, six à sept phases successives de travail sont nécessaires à l’obtention d’un bijou susceptible d’être porté (fig. 1). On constate certaines variantes en fonction des différents degrés de finition des objets et s’ils sont décorés ou non (Chevillot 1976). Le procédé global est plutôt simple, mais le temps d’exécution et la précision des coups portés induisent tout de même une grande spécialisation des travailleurs (Abauzit 1959 ; Blanchet 1988 ; Buisson 1949 ; Coutil 1928 ; Pouenat et Vernet 2002 ; Venclova 1992).
Pour rappel, une fois extraits, les bords des plaques en matière brute sont méthodiquement régularisés, notamment sur leurs tranches afin d’obtenir des objets rectangulaires.
C’est à partir de ces plaques travaillées que sont élaborés les palets ou disques primaires, véritables gabarits des futures parures. Le centre du palet peut maintenant être percé pour qu’il ne reste que la partie extérieure.
De façon rayonnante, l’artisan taille d’abord le palet de l’extérieur vers l’intérieur puis de l’intérieur vers l’extérieur. Le centre du palet se détache alors du jonc. Les nodules ou noyaux d’évidements correspondent à cette partie centrale, plus ou moins circulaire – objets les plus fréquemment rencontrés sur les sites d’ateliers. En suivant exactement le même procédé, les nodules sont creusés de façon rayonnante et de nouveaux joncs se détachent. Plus petits, ils constituent de simples anneaux. D’anciens nodules sont retravaillés avant de servir de palet de base pour la fabrication des perles.
Les joncs bruts obtenus après détachement des nodules demeurent très grossiers, très cabossés. Le façonnage s’effectue par petits impacts parallèles surtout sur la face interne du jonc, dans deux sens différents. Les traces de taille forment ainsi des sortes de chevrons réguliers. Il arrive que certains bracelets en cours de dégrossissement constituent, dès cette étape, des produits suffisamment aboutis pour être consommés, portés.
Les facettes du jonc sont alors lissées, les arêtes sont arrondies.
Vient alors l’étape de finition du jonc : le polissage. Les faces externes sont traitées à l’aide de polissoirs en grès rainurés. Ceux destinés au polissage des faces internes sont allongés, ont une extrémité dotée d’une préhension afin qu’ils puissent être en mouvement à l’intérieur de la parure.
Enfin, des décors en creux, en relief ou ciselés peuvent être appliqués sur le pourtour des joncs.
Le département de l’Allier offre ainsi un formidable potentiel pour l’étude des techniques artisanales des populations protohistoriques. L’obtention et la commercialisation des parures en schiste ont généré de vastes complexes artisanaux, notamment repérés sur les communes de Buxières-les-Mines et Montcombroux-les-Mines (fig. 2), et plus largement dans les vals de l’Aumance et de la Besbre. Grâce à l’ensemble des ramassages effectués depuis les premières découvertes, jusqu’aux investigations récentes en contextes de fouilles préventives, plus d’une trentaine de sites d’ateliers sont désormais localisés (Lallemand 2008 ; Michel 2006). Seulement quelques-uns d’entre eux sont actuellement datés, du second âge du Fer (Baucheron et al. 2009a ; Pouenat et Vernet 2002).
2. Nouvelles perspectives, provenance et consommation
Un premier volet de recherche s’attardera sur la localisation la plus exhaustive possible des lieux d’affleurements, dans le cadre de prospections pédestres thématiques et systématiques. Il s’agira en effet de cartographier l’ensemble des sites attestés ou supposés, en procédant à des prélèvements de matériaux dans le but de déterminer et caractériser l’ensemble des micro-faciès géologiques exploités ou exploitables. Le ramassage de l’ensemble des artefacts complétera la collecte des données et permettra si possible de circonscrire les périodes d’activités de ces exploitations.
En France, les découvertes archéologiques regroupent plus d’un millier d’artefacts (Baron 2012). En France centrale et plus particulièrement en Auvergne, les découvertes archéologiques propres à cet artisanat concernent plus particulièrement l’âge du Bronze et l’âge du Fer. Elles sont issues de découvertes anciennes ou récentes et concernent l’ensemble des périodes internes à la Protohistoire (fig. 3). Les parures en m.o.f. sont documentées à la fois en contexte funéraire, sur l’ensemble des sites d’habitats mais aussi dans les sanctuaires (Buchsenschutz et al. 2000 ; Burgess et al. 2000 ; Deberge 2012 ; Deberge et al. 2007a ; Deberge et al. 2007b ; Deberge et Pertlwieser 2019 ; Delrieu et al. 2023 ; Demierre 2019 ; Krausz et al. 2021 ; Lallemand 2008 ; Lallemand et Orengo 2007 ; Mennesier-Jouannet et Deberge 2017 ; Mennessier-Jouannet et Dunkley 1996 ; Michel 2015 ; Milcent 2004 ; Moret 1900 ; Pasquier 2022 ; Ruffier et Troadec 1987 ; Vermeulen et al. 2006).
Le principal volet du programme de recherche portera donc sur les études de provenance des matériaux découverts en contextes archéologiques. Pour cela, une collaboration active est lancée avec le laboratoire de Géoarchéologie de l’Université de Tübingen – le laboratoire en pétrologie organique appliquée dirigé par Bertrand Ligouis. Sa méthode de caractérisation du micro-faciès organo-minéral est désormais éprouvée et permet une discrimination fiable des schistes bitumineux entre les gisements de Buxières, de Montcombroux, des sapropélites tchèques ou encore ceux du Dorset en Angleterre (fig. 4 ; Ligouis 2006 ; Ligouis 2017 ; Ligouis 2018). Il est ainsi avéré qu’aux périodes qui nous concernent, les parures noires de l’Allier sont diffusées bien au-delà des frontières du département actuel, sur l’ensemble du territoire arverne bien-sûr mais également en région Centre chez le peuple biturige, dans le sud de la France, en Suisse et jusque dans le sud de l’Allemagne (Kaenel et al. 1984 ; Ligouis 2010 ; Ligouis 2012 ; Wilhelm et Hopken 2018).
Les analyses menées à ce jour, aux résultats certes déjà spectaculaires, ne constituent néanmoins que les premiers pas de cet axe de recherche. Le présent projet s’inscrit donc méthodologiquement dans la continuité des travaux réalisés en région Centre, sous la direction de Caroline Millereux (Millereux et Ligouis 2023). Les futurs résultats sont donc très attendus en ce sens qu’ils confirmeront le rayonnement à petites et longues distances des complexes artisanaux de l’Allier, tout en précisant en retour les périodes de fonctionnement de ces ateliers ainsi que les rapports de concurrences existants entre les différents centres de production européens.
L’étude de provenance des parures se concentrera d’abord sur le territoire auvergnat actuel, suivant une liste sélective d’objets issus des principaux sites de consommation, s’échelonnant sur la quasi-totalité des phases d’occupation. Cette liste non exhaustive aura l’avantage de prendre en compte les données diachroniques issues de sites distincts mais aussi de contextes diachroniques à l’échelle des sites eux-mêmes. À ce jour, un inventaire minimal regroupe déjà une trentaine de sites d’habitats et une dizaine de sites funéraires, totalisant 40 à 50 objets ciblés (Varennes-sur-Allier, Hérisson, Bègues dans l’Allier, Aigueperse, Aulnat, Gergovie, Corent, Pontcharaud, Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, ou encore Saint-Georges et Charmensac dans le Cantal…). Quand bien même l’actualisation des inventaires est en cours, signalons qu’en l’état actuel, pour le seul territoire auvergnat, les découvertes de parures noires concernent plus de 100 contextes pour un total dépassant les 350 objets.
À terme il s’agit de travailler sur les aires culturelles de diffusion des parures en schiste afin de mettre en lumière les réseaux de consommation propres à celles-ci, durant toute la Protohistoire.
En parallèle, des investigations de terrain approfondies devront être menées directement sur les sites d’ateliers de confection des parures annulaires pour mieux en percevoir les structures d’extraction et de production, ainsi que l’organisation du circuit économique qu’ils représentent. Afin d’étayer la problématique, une campagne de sondages puis de fouille programmée est envisagée sur la commune de Montcombroux-les-Mines, où a été partiellement mise au jour, dans le cadre d’un diagnostic préventif, une occupation laténienne livrant de nombreux reliquats de fabrication et des produits finis, associée à des structures en creux, le tout au sein d’une stratigraphie bien conservée (Baucheron et al. 2009a). Ce site présente également l’avantage d’être à proximité immédiate d’un lieu naturel d’affleurement, situé en bas de la pente et entaillé par le cours actuel du Roudon. Une couverture géophysique élargie du secteur est également envisagée.
Des méthodes de fouilles adaptées à un atelier de taille seront mises en place le cas échéant. L’ensemble des objets, des plus petits éclats aux plaques brutes de matière première, seront géo-référencés en plan et en stratigraphie afin d’établir un zonage précis des aires de débitage, de stockage et/ou de finition des objets. La question de savoir comment s’opère l’insertion de ces « aires » artisanales au sein de modes d’occupations spécifiques ou non, sera au cœur des préoccupations et constituera l’un des objectifs majeurs des opérations.
Les problématiques soulevées par les concentrations d’ateliers sont multiples. La réalisation de phasages stratigraphiques est indispensable. Savoir combien d’ateliers ont pu fonctionner ensemble, d’un point de vue local, sur une seule et même zone, et d’un point de vue élargi d’une région productrice à l’autre, est fondamental. Seuls deux sites producteurs sont datés avec une précision acceptable : l’atelier de La Chassagne à Buxières-les-Mines (La Tène C2-D1) et celui des Chauvets à Montcombroux-les-Mines (La Tène D2b). D’après les prospections, les datations retenues jusqu’alors pour la grande majorité des ateliers de la région de Montcombroux-les-Mines étaient postérieures aux propositions faites sur ceux de Buxières-les-Mines. Néanmoins, les parures analysées sur le site de Délemont en Jura Suisse (Ligouis 2012) ainsi que celles du site funéraire de St Ingbert en Allemagne (Wilhelm et Hopken 2018) permettent déjà de dater les premières fabrications de parures à Montcombroux dès le premier âge du Fer. Les analyses menées en région Centre attestent également d’une activité développée des ateliers de l’Allier de La Tène C2b à La Tène D2b (Millereux et Ligouis 2023).
Ces deux bassins de production ont vraisemblablement pu fonctionner de manière synchrone, au sein d’aires culturelles régies par des peuples celtes différents, dont l’évolution des contours territoriaux fait encore débat, notamment du point de vue de leur genèse et de leur évolution dans le temps.
Enfin, la publication de l’important corpus de parures issu des fouilles de Gandaillat (Clermont-Ferrand) devrait être engagée à court terme (Deberge et al. 2007a ; Vermeulen et al. 2006). Il s’agit de présenter l’ensemble des contextes ainsi que la mise au net de l’ensemble des typologies concernées. Les lots de parures y sont abondants, diversifiés et issus d’assemblages mobiliers couvrant toute la séquence de ce site majeur, situé au cœur du peuplement arverne, qui se développe du début du IIIe siècle jusqu’à la toute fin du IIe siècle avant notre ère. Le site de Gandaillat fait partie du vaste complexe d’habitat ouvert dit « site d’Aulnat », et qui constitue à l’échelle européenne l’un des sites remarquables du second âge du Fer.
Conclusion
En conséquence, il est ainsi envisagé de mener dans les prochaines années un projet de recherche ambitieux mêlant étude de provenance, prospections géologiques, chrono-typologies, base de données, SIG et opérations de fouille programmée afin de suivre l’apparition, la diffusion et l’évolution des parures de l’Allier localement, régionalement et extra-régionalement. Ce programme prévoit de développer nos connaissances à la fois sur la chaîne opératoire des artisans, mais aussi et surtout sur l’évolution des réseaux commerciaux et plus largement sur les questions d’aires culturelles durant la protohistoire.
L’année 2024 servira donc à évaluer et à confirmer la faisabilité de la méthode d’analyses, pour déterminer la provenance géologique et géographique des matériaux.
Dans le cadre de ce programme, une mise en collaboration avec de nombreux acteurs de la recherche est d’ores et déjà en cours :
– Bertrand Ligouis (Directeur du laboratoire de Pétrologie Organique, Université de Tübingen)
– Caroline Millereux (Responsable d’opération, Orléans Métropole)
– Fabien Delrieu (Ingénieur d’étude, SRA Auvergne)
– David Lallemand (Chef du Service d’Archéologie du Département de l’Allier)
– Yann Deberge (Responsable d’opération, Inrap Auvergne)
– Christine Mennessier-Jouannet (AOrOc, ARAFA)
– Mathieu Poux (Université Lumière Lyon 2)
– Pierre-Yves Milcent (Université de Toulouse, Jean Jaurès)
Bibliographie
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Baron 2012 : Baron A., Provenance et circulation des objets en roches noires (lignite) à l’âge du Fer en Europe celtique (VIIIe – Iers. av. J.-C.), Oxford : Archaeopress, coll. « BAR international series », 2453.
Barrabe et Feys 1965 : Barrabe L., Feys R., Géologie du charbon et des bassins houillers, Masson & Cie.
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