Salettes (43) – Le Camp d’Antoune

Type de projet : fouille programmée (« Salettes (43) – Le Camp d’Antoune »)

Conduite du projet : Association pour la Recherche sur l’âge du Fer en Auvergne

Date : 2008

Responsable de l’opération : Marie-Caroline Kurzaj

Notice et documents : Marie-Caroline Kurzaj

I – Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Présentation

Le camp d’Antoune se situe sur la commune de Salettes, dans le sud-est du département de la Haute-Loire.

Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. C’est un site de hauteur d’une quinzaine d’hectares, implanté à plus de 1000 m d’altitude et surplombant la vallée de la Loire
Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Le Camp d’Antoune, vue du sud (M.-C. Kurzaj / ARAFA).
Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Occupé dès la fin du IIe et au cours du  Ier s. av. J.-C., il est l’un des habitats principaux des Vellaves, peuple client des Arvernes et frontalier de la province romaine de Transalpine à partir de 118 av. J.-C
Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Localisation générale du Camp d’Antoune (M.-C. Kurzaj / ARAFA).

C’est un site de hauteur d’une quinzaine d’hectares, implanté à plus de 1000 m d’altitude et surplombant la vallée de la Loire.

Occupé dès la fin du IIe et au cours du Ier s. av. J.-C., il est l’un des habitats principaux des Vellaves, peuple client des Arvernes et frontalier de la province romaine de Transalpine à partir de 118 av. J.-C.

Connu depuis la fin du XIXe s., ce site a fait l’objet de plusieurs investigations au cours du XXe s. Elles ont permis de mettre en évidence une occupation de la fin du second âge du Fer. Toutefois ces données étant trop lacunaires, de nouvelles observations ont été réalisées depuis 2007, afin de préciser l’organisation et la chronologie de ce site de hauteur. Le camp d’Antoune est un des rares sites de Haute-Loire à avoir conservé en élévation son système défensif en pierres sèches (blocs de basaltes). Il s’agit d’un rempart discontinu, qui s’interrompt là où les falaises abruptes ne nécessitent pas sa présence.

Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Connu depuis la fin du XIXe s., ce site a fait l’objet de plusieurs investigations au cours du  XXe s. Elles ont permis de mettre en évidence une occupation de la fin du second âge du Fer. Toutefois ces données étant trop lacunaires, de nouvelles observations ont été réalisées depuis 2007, afin de préciser l’organisation et la chronologie de ce site de hauteur. Le camp d’Antoune est un des rares sites de Haute-Loire à avoir conservé en élévation son système défensif en pierres sèches (blocs de basaltes). Il s’agit d’un rempart discontinu, qui s’interrompt là où les falaises abruptes ne nécessitent pas sa présence
Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Les principaux sites de la fin du second âge du Fer du Velay (M.-C. Kurzaj / ARAFA).

I – Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Le rempart

C’est dans le secteur nord que celui-ci est le mieux conservé et son organisation la plus connue. Un petit rempart d’un mètre de haut précède un profond fossé, à partir duquel se développe le rempart monumental présentant encore aujourd’hui, plus de 12 m d’élévation. Ce dernier est organisé en deux tronçons. Le premier est observable sur environ 120 m de long, d’ouest en est. Puis il marque brusquement une courbe en direction du sud-est et s’interrompt.

A environ 8 m au nord-est de celui-ci, un nouveau tronçon débute selon un tracé rectiligne nord/ouest-sud/est, et que l’on peut suivre sur une longueur d’environ 240 m. A l’emplacement de l’interruption du tronçon nord se trouvait une excavation attribuable aux investigations d’A. Boudon-Lashermes dans les années 1950. L’opération de 2008 s’est en partie concentrée à cet endroit.

La rectification de la coupe de cet ancien sondage a permis l’identification du parement de la porte d’accès au site. Il est composé d’un appareillage de prismes basaltiques.

La datation de cette construction monumentale a pu être entrevue grâce à la présence de quelques fragments de céramique datés entre la fin du IIeme et le début du Ier s. av. J.-C. La forme de cette porte, « en chicane », se retrouve sur plusieurs oppida de Gaule indépendante.

C’est dans le secteur nord que celui-ci est le mieux conservé et son organisation la plus connue. Un petit rempart d’un mètre de haut précède un profond fossé, à partir duquel se développe le rempart monumental présentant encore aujourd’hui, plus de 12 m d’élévation. Ce dernier est organisé en deux tronçons. Le premier est observable sur environ 120 m de long, d’ouest en est. Puis il marque brusquement une courbe en direction du sud-est et s’interrompt
Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Secteur nord, organisation du système défensif (M.-C. Kurzaj / ARAFA).
A environ 8 m au nord-est de celui-ci, un nouveau tronçon débute selon un tracé rectiligne nord/ouest-sud/est, et que l’on peut suivre sur une longueur d’environ 240 m. A l’emplacement de l’interruption du tronçon nord se trouvait une excavation attribuable aux investigations d’A. Boudon-Lashermes dans les années 1950. L’opération de 2008 s’est en partie concentrée à cet endroit.
Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Organisation de la fortification du Camp d’Antoune (M.-C. Kurzaj / ARAFA).

I – Occupation à l’intérieur de la fortification

Concernant l’organisation de l’occupation à l’intérieur de la fortification, les données sont encore trop lacunaires pour en dresser les caractéristiques. Aucun autre vestige en élévation n’a encore pu être identifié en raison de la densité de la végétation. Par contre, les éléments découverts dans les autres sondages réalisés en 2008 sur le plateau, ont permis, d’après le mobilier récolté, de confirmer la présence d’une occupation de la fin du second âge du Fer.

Malgré la réalisation de nouvelles investigations, l’occupation du camp d’Antoune reste encore méconnue.

Pourtant sa connaissance tient une place importante dans les problématiques concernant les relations entre le monde méditerranéen et les Arvernes. Sa position géographique lui confère un rôle particulier puisqu’il est implanté à l’interface d’influences du monde méditerranéen et de Gaule indépendante. Ceci est renforcé par le fait qu’il se situe, à partir de la fin du IIeme s. av. J.-C, à la frontière de la province romaine de Transalpine. Implanté à proximité d’un axe de circulation entre les peuples Helvien et Arverne, il a sans doute été un lieu de rupture de charge au sein des réseaux commerciaux de cette période.

La poursuite des investigations de terrain apportera sans doute des éléments de réponse à ces différents questionnements.

La rectification de la coupe de cet ancien sondage a permis l’identification du parement de la porte d’accès au site. Il est composé d’un appareillage de prismes basaltiques
Salettes (43) – Le Camp d’Antoune. Parement de prismes basaltiques de la porte du Camp d’Antoune (M.-C. Kurzaj / ARAFA).

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